Programme du Colloque



XVIIIème Colloque de l'Aidelf

Vianney Costemalle INSEE, France

Parcours conjugaux et familiaux des hommes et des femmes selon les générations et les milieux sociaux.

Résumé:
La formation des couples en France a évolué depuis plusieurs décennies, tout comme le contexte conjugal dans lequel naissent les enfants, ce qui contribue à diversifier les parcours conjugaux et familiaux de chacun. L'enquête Étude des Parcours Individuels et Conjugaux (Épic), réalisée conjointement par l'Institut National des Études Démographiques (Ined) et l'Institut National des Statistiques et des Études Économiques (Insee) fin 2013 sur 7825 répondants permet de retracer ces évolutions depuis le début des années 1980. Les différentes étapes du passage de l'enfance à la vie adulte telles que le premier emploi, la fin des études, la première cohabitation en couple ou la naissance du premier enfant, sont de plus en plus tardives, pour les hommes comme pour les femmes, les plus diplômés comme les moins diplômés. Une autre tendance bien identifée est le fait que les premières unions cohabitantes durent de moins en moins longtemps. Les couples se séparent davantage : 280 000 couples cohabitants (dont au moins un des conjoints a entre 25 et 60 ans) se séparent en moyenne chaque année entre 2010 et 2013. Une personne née entre 1948 et 1988 sur cinq s'est séparée de son premier conjoint avant 5 années de cohabitation. Les trajectoires conjugales sont plus diversifiées aujourd'hui que par le passé et vivre plusieurs relations au cours de sa vie est plus fréquent : 25 % des personnes de 25 à 65 ans fin 2013 ont vécu deux unions cohabitantes ou plus. Former une nouvelle union après une séparation est plus rapide pour les hommes que pour les femmes. Les couples recourent de moins en moins au mariage, tandis que le Pacs devient plus populaire. Les personnes qui se marient le font de plus en plus tardivement après l'emménagement dans un même logement et de plus en plus souvent après la naissance du premier enfant. L'arrivée du premier enfant se dissocie de plus en plus de l'entrée en cohabitation : il arrive de plus en plus tard dans la vie de chacun et la proportion des enfants nés dans la première union a diminué, même si cela reste le cas le plus fréquent. L'arrivée du premier enfant dans une seconde union n'est donc plus un phénomène rare. Pour autant, les couples, qu'ils soient durables ou non, continuent à avoir des enfants presque aussi fréquemment qu'avant, ce qui conduit à une augmentation du nombre d'enfants mineurs qui vivent la séparation de leurs parents.

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En couple mais pas trop
vendredi 24 juin 2016