Programme du Colloque



XVIIIème Colloque de l'Aidelf

Filipe Ribeiro Cidehus-UE, Portugal
Lídia P. Tomé (Cidehus.UE, Université d'Évora, Portugal) Maria F. Mendes (Cidehus.UE, Université d'Évora, Portugal)

L'évolution de la notion du vieillissement au Portugal

Résumé:
"Combien de temps allons-nous vivre?" C'est une des questions les plus importantes auxquelles chaque personne voudrait répondre. Oeppen et Vaupel (2002) n'ont pas répondu à cette question, mais ont démontré que l'espérance de vie est en train de briser les anciennes limites théoriques et qu'avec le temps (tendanciellement) chaque humain peut espérer vivre plus longtemps et avoir une meilleure santé. Ces changements ont des implications profondes, non seulement pour les individus, mais aussi pour la société et l'économie. Ainsi, le vieillissement doit être réévalué méthodiquement et les mesures conventionnelles du vieillissement, comme l'espérance de vie à la naissance, doivent être complétées par des perspectives nouvelles et novatrices permettant de présenter une perspective ample sur la durée de vie, l'autonomie tardive aux dernières années (en fin de vie) et la fragilité. Le report de la mortalité est, de nos jours, intimement lié à l'émergence d'une population extrêmement âgée, ce qui était rare jusqu'au milieu du dernier siècle (Vaupel, 2010). Au Portugal, les centenaires ont plus que triplé entre 2010 et 2015, et l'âge de 75 ans peut maintenant être considéré comme les nouveaux 65 en ce qui concerne la durée de vie moyenne restante. Il est bien connu que l'augmentation de la longévité humaine est due à des améliorations significatives de la santé et à des réductions conséquentes des taux de mortalité. Les améliorations de la mortalité ont provoqué une augmentation de la durée moyenne de la vie et, par conséquent, la variance de l'âge au décès a diminué. Cette amélioration s'est produite en deux phases, la première étant liée aux réductions des taux de mortalité chez les plus jeunes, et la seconde en raison de l'amélioration de la survie après 65 ans. L'espérance de vie humaine monte donc à des valeurs jugées inaccessibles. Il brise les vieilles limites théoriques (Oeppen et Vaupel, 2002). De nos jours, les hauts niveaux de mortalité du passé sont maintenant ressentis à des âges plus avancés, suggérant que la sénescence est retardée et non étirée (Vaupel, 2010). Si le vieillissement est une caractéristique intrinsèque du cours de la vie, la sénescence devient plus probable à mesure que la vie progresse (Hamilton, 1966) mais n'est pas une condition inévitable (Baudisch, 2008). Néanmoins, malgré le vieillissement peut être relié à un bon changement (évolution) de la condition humaine, devenant plus sage par exemple, la sénescence peut être décrite comme le déclin du fonctionnement physiologique avec l'âge (Comfort, 1964, Finch, 1990). Dans cette étude, nous réexaminons la signification changeante du vieillissement au Portugal, non seulement du point de vue historique, mais aussi en fournissant des perspectives pour l'avenir, et en analysant pourquoi une durée de vie croissante peut être ou non synonyme d'autonomie ou de fragilité tardive.

Vieillir en santé
jeudi 30 août 2018